Conclusion
Dans les années 50, l'idéal féminin de la femme ménagère incite la publicité à renforcer le stéréotype de la femme foyer, qui crée des publicités axées sur les appareils électroménagers qui constituent ses outils de travail, dont la ménage peut disposer. Son activité se résume à l'entretien de la maison et à la garde de ses enfants.
Dès les années 70, le développement du secteur tertiaire et la révolution numérique permettent une diffusion de masse des publicités. Dans ces publicités, les femmes sont réduites à un simple objet de désir, que les publicitaires n'hésitent pas à exploiter. On assiste par ailleurs, à une réaffirmation des femmes qui incarnent " la femme fatale" dans les publicités. Durant cette même période, les femmes deviennent plus indépendantes, s'intègrent de plus en plus dans la société et revendiquent leurs droits. Une véritable libération féminine voit alors le jour, où les femmes obtiennent un certain nombre de droits. A partir des années 2000, des faits tels que la montée du taux d'emploi des femmes prouvent que la femme est dite "sur le même pied d'égalité" que les hommes. Mais en réalité, la femme est minimisée dans les publicités, telles que Mir, ou encore Orangina. Des sous-entendus sexistes et à connotation sexuelle sont présents, ce qui dévalorise l'image de la femme. Les publicités mettent en scène des femmes au "corps idéal", ce qui engendre la montée des complexes chez les filles et femmes, qui, par conséquent, ne se sentent pas à l'aise avec leur corps. Certains garçons, influencés par les publicités, adoptent une attitude machiste, voire sexiste envers les femmes.
En réponse à notre problématique : la publicité a-t-elle juste accompagné l'évolution de la condition de la femme, ou l'a-t-elle précédée, nous nous sommes rendues compte que l'évolution de la condition féminine et la publicité sont des facteurs interdépendants. En effet, en étudiant les trois grandes phases de l'évolution de la condition féminine, nous avons réalisé que ces facteurs sont complémentaires. En fonction du style de vie de la société à chaque époque (années 50, années 70 et années 2000), les publicitaires vont fonder leurs publicités qui correspondent aux mentalités de chaque époque. Cependant, ces publicités vont influencer la société en renforçant des stéréotypes, bien que déjà présents dans la société.
On peut alors se demander si des réactions résultent de ce sexisme et de cet objectisation de la femme. En effet, une alliance s'est créée pour lutter contre ce phénomène qui s'intensifie : la campagne #WomanNotObjects (les femmes ne sont pas des objects) .Conçue par la publicitaire américaine Madonna Badger, cette campagne a pour but de dénoncer le sexisme absurde véhiculé par certaines publicités de grandes marques. (http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/27/video-campagne-femmes-pub-objet-feminisme_n_9085730.html